Montans. Les projets d’éoliennes et de photovoltaïque contestés

Il n’est pas content cet habi­tant du Pas de Peyrole. Mais il dit les choses avec le sou­rire et sans colère. Depuis 17 ans qu’il est arri­vé sur ce lotis­se­ment situé au milieu des champs mais à quelques enca­blures de l’autoroute A 68, il pro­fite de son jar­din et du point de vue sur le lac de Peyrolle au pied de son habi­ta­tion. Alors en appre­nant, comme d’autres habi­tants, qu’un parc pho­to­vol­taïque était en pro­jet sur le fameux lac et qu’en plus des éoliennes pour­raient être ins­tal­lées non loin d’ici sur deux sites, il a trou­vé que ces deux annonces étaient un peu lourdes à digérer.

Parc pho­to­vol­taïque sur le lac
Le tri­angle des trois com­munes Parisot, Peyrole et Montans est effec­ti­ve­ment au cœur de deux pro­jets de déve­lop­pe­ment d’énergie renouvelable.

Le pre­mier est la réa­li­sa­tion d’un parc pho­to­vol­taïque sur le lac de Peyrole. Lac qui appar­tient à l’ASA d’irrigation de Peyrole et Montans. Sur ce lac, le por­teur de pro­jet envi­sage un parc solaire d’une quin­zaine d’hectares. De quoi per­tur­ber la vue des rive­rains. L’exaspération des habi­tants est allée cres­cen­do avec l’arrivée d’un autre projet.Projet éolien sur deux sitesLa socié­té Saméole s’intéresse à ce sec­teur de l‘ouest tar­nais pour l’implantation d’éoliennes.Il s’agirait d’installer 8 mats de grande dimen­sion sur deux sites. L’un a proxi­mi­té de l’autoroute sur la com­mune de Montans et l’autre plu­tôt sur Peyrolle.L’association “Vent contraire” a déci­dé de se mobi­li­ser contre ce pro­jet consi­dé­rant qu’il est trop impac­tant pour l’environnement et le cadre de vie.

Ils craignent une dégra­da­tion du pay­sage et des nui­sances sonores. Ils s’inquiètent éga­le­ment pour la proxi­mi­té avec l’école et la crèche. Surtout, ils regrettent l’absence d’information sur ce dos­sier et de concer­ta­tion avec les citoyens. Ce der­nier, comme le pré­cé­dent, n’en est qu’au stade des études par les inves­tis­seurs. Aucune pro­cé­dure n’est enga­gée au niveau de la pré­fec­ture. Néanmoins, en juin der­nier, le conseil muni­ci­pal de Peyrole a pris une déli­bé­ra­tion de prin­cipe “auto­ri­sant” ces études. D’où le cour­roux de nom­breux habitants.Pascal Néel est maire de Parisot mais sur­tout vice-​président de l’agglomération Gaillac Graulhet. Il recon­naît que cette déli­bé­ra­tion de la com­mune voi­sine était maladroite.

Face à la mon­tée de la contes­ta­tion, la mai­rie a d’ailleurs repris une déli­bé­ra­tion contraire à la pré­cé­dente, en décembre. “Ces pro­jets néces­sitent des per­mis d’Etat et ne sont pas du res­sort des com­munes.” L’agglomération va donc reprendre la main sur ce dos­sier avec l’organisation d’un groupe de tra­vail à tra­vers la com­mis­sion amé­na­ge­ment dans le cadre du Plan Climat. “Ce sera l’occasion pour l’Etat de rap­pe­ler les moda­li­tés pra­tiques des pro­cé­dures et de fai­sa­bi­li­té mais aus­si de concer­ta­tion de la popu­la­tion. Les inves­tis­seurs sont libres de faire des études à leur frais.

On peut, pour notre part, mettre à dis­po­si­tion des dos­siers dans les­quels on peut aus­si recueillir les avis des habitants”.De son côté, l’association “Vent contraire” sou­haite orga­ni­ser une réunion publique. Elle veut aus­si que l’agglomération prenne une posi­tion d’ici les élec­tions muni­ci­pales. Affaire à suivre.

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